Constatant l’inaction des forces de l’ordre, l’ADM a confié une mission à haut risque à ses éléments les plus sacrifiables. Notre envoyé spécial les a accompagnés.

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31 mars 2014, 20 heures. Les honnêtes travailleurs de la Presqu’île ont déjà le nez dans leur soupe et se demandent vainement de quoi demain sera fait. Pendant ce temps, un groupe avance d’un pas discret mais décidé vers un de ces lieux où l’exploitation et la misère humaine font loi. Leur seul et unique objectif : libérer des travailleurs retenus contre leur gré sur leur lieu de travail.

« Les autorités ne veulent rien faire ? Qu’à cela ne tienne, nous n’allons pas rester les bras croisés ! » énonce péniblement Alexandre, second couteau du Flec à l’intellect passablement émoussé.

« Carrément ! », claironne Pierre, photographe de profession et crocheteur de serrures à ses heures perdues. « Bon sang, il paraît qu’on les tient encordés ! Et la dignité, dans tout cela ? Malgré nos différences, nous sommes tous des travailleurs indépendants, ne l’oublions pas. »

Arrivé devant l’immeuble, le groupe redouble de précautions. Il ne s’agit pas de trahir leur présence et d’alerter le responsable des lieux. « On m’a dit que leur geôlier se fait appeler le « Couteau suisse », souffle Alex. Si en plus ils confient leurs sales besognes à des Helvètes… ».

Armé d’une épingle à cheveux, Pierre s’escrime maintenant avec la serrure, tandis que les autres scrutent la rue et éloignent discrètement le quidam. Un clic discret. Le groupe se ressert, les corps se tendent. Cédant à la poussée d’adrénaline, Céline enfonce la porte d’un coup de ballerine en hurlant « Go ! Go ! Go ! »…

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