Interview d’une coworkeuse (historique) : Aurélie Khalidi. Notre graphiste de renommée internationale nous fait le plaisir de partager sa bonne humeur.

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Qui es-tu ?

Je suis trentenaire, graphiste / illustratrice depuis 10 ans et freelance depuis plus de 7 ans. Avant tout cela j’ai été amené à faire pas mal de petits jobs. J’ai travaillé dans les champs, à la chaîne, en usine, j’ai été marin, baby-sitter, hôtesse, chauffeur pour des festivaliers à Cannes. J’ai aussi passé quelques temps en Espagne, à 22 ans, après avoir eu le formidable projet de m’installer à Salamanca pour apprendre l’espagnol que je ne connaissais pas, dans une ville où je n’étais jamais allée. Pour vivre l’aventure ! J’avais trouvé l’idée très romantique, mais après 4 mois de chômage et d’ennui du à l’isolement, j’ai remis toutes mes affaires dans ma petite voiture et ai conduit en sens inverse.

Que fais-tu ?

C’est ma fascination pour le dessin qui m’a conduite à faire mes études aux Beaux-Arts et à finalement m’orienter vers le graphisme tout en conservant une casquette d’illustratrice.
Les projets sur lesquels je travaille depuis que je suis freelance sont souvent plus variés et créatifs qu’en agence. Je crée des logos, des illustrations pour des animations, des mises en page de magazines, des maquettes de sites web, je conçois des campagnes, des affiches… l’habillage d’un web documentaire récemment (en collaboration avec un coworker justement).
Être freelance me donne aussi l’occasion de choisir les personnes avec qui je veux collaborer quand il s’agit de projets d’envergure. Après 7 ans de freelance, je suis devenue pour mes clients d’avantage une collaboratrice qu’une prestataire. Je me fais fort d’être réactive, pro-active, active !

Pourquoi le coworking ?

J’adore être indépendante malgré l’incertitude du lendemain et la nécessité de gérer seule un volume de travail fluctuant. J’ai travaillé plus de 3 ans seule à domicile, c’est mon déménagement à Lyon en 2010 qui m’a amenée à chercher un bureau partagé. Mais l’essayer c’est l’adopter. Découvrir le coworking n’a pas été seulement l’occasion de partager des bureaux mais de découvrir une communauté, des collaborations, me tenir informée des dernières nouvelles dans mon secteur et dans d’autres… Cela m’a aussi permis de passer 5 mois à Londres l’année dernière. En effet, travailler dans un coworking là-bas (le PianoClub à Brixton) m’a permis de ne pas être isolée, de travailler dans d’excellentes conditions et de côtoyer des personnes (qui m’ont fait travailler parfois). Une expérience autrement réussie que le séjour en Espagne de mes 22 ans !
Mes clients, qu’ils soient français, suédois, allemands ou maintenant anglais ne rencontrent aucune difficulté à travailler avec moi à distance, mais sont finalement concernés et enthousiasmés par mes projets (en effet, pourquoi s’arrêter à Londres, sachant qu’il y a des coworking dans toutes les grandes villes !).
Mais c’est aussi en découvrant d’autres coworking que je me suis rendu compte de la spécificité de l’Atelier des Médias, de sa convivialité.
Le fait que ce soit un des seuls coworking associatifs auto-gérés n’y est sans doute pas pour rien.

Quelle question aimerais-tu que l’on te pose ?

Quelles sont tes autres vies rêvées ? J’aurais voulu être… designer d’objets, chanteuse de rock, chineuse spécialisée dans les meubles 50/60’s, créatrice de décors pour le cinéma ou le théâtre…

Quel coworker te correspond ?

De fait, par ma profession, je suis Andréa le directeur artistique, même si je ne me reconnais pas trop dans le personnage un peu snob et très grognon.