Les 4 valeurs qui unissent le Coworking Grand Lyon : bienveillance, partage, égalité et transparence
En 2013, 5 coworkings de Lyon, soutenus par la Métropole de Lyon et de Coop Alternatives, co-construisent et signent une charte qui les engage dans le Réseau Coworking Grand Lyon.
Le réseau Coworking Grand Lyon affiche une ambition simple : « rassembler la communauté de toutes celles et ceux qui s’impliquent dans le développement du coworking sur le territoire du Grand Lyon ».
Au-delà de leur singularité, ces acteurs citoyens se caractérisent par 4 valeurs communes : bienveillance / partage / égalité / transparence.
En 2025, le Réseau coworking Grand Lyon, compte 13 membres :
L’Atelier des Médias, ChloroFeel, Ecoworking, Espace CoLab, Hévéa, La Cordée, La Miete, La Rayonne, Locaux Motiv’, Melchior Coworking, Mix Coworking, WebUp et Bouster House.
En plus de 10 ans les chantiers se multiplient mais surtout l’image du coworking a changé.
À sa création en 2013, le bureau partagé est un concept naissant. Le réseau permet au coworking lyonnais de se définir, de fonder des bonnes pratiques. Du côté Métropole ça permet d’avoir une vue sur ce nouveau phénomène, de bien mapper son territoire, d’interroger les pratiques, de comprendre les besoins… Également de voir les synergies possibles avec la DPDP (Direction de la Prospective et du Dialogue Public). Hé oui ! À l’époque le coworking, c’est rattaché au Bureau « Prospective » ! Vintage, donc !
Reportage France 3 sur l’Atelier des Médias, le 5 janvier 2012
Les coworkings s’organisent donc en réseau. Le premier chantier sera de fonder une charte qui explicite, au-delà du simple partage de bureaux, ce qu’est un coworking ????
On est dans la lignée de ce qu’il se fait à l’époque : la même année sort le Manifeste des Tiers-lieux qui est un ouvrage collectif dont « l’intention originelle est d’améliorer la compréhension de ce qui se fait par les Tiers-Lieux de manière à diffuser au plus grand nombre ses valeurs. »
En 2014-2015 est organisé un coworking tour. Comme son nom l’indique, on propose de faire un tour des coworkings. Comme son nom ne l’indique pas, on questionne les pratiques autour de 2 sujets : « Entrepreneuriat et web » et « Economie Sociale et Solidaire ». Et on questionne : « qui travaille dans ces espaces de coworking ? Quelles pratiques collaboratives se mettent en place ? Qu’est-ce que le web a changé pour ces nouveaux entrepreneurs » ? (Oui, Vintage toujours !).
En 2017, le temps n’est plus à la définition mais à un premier bilan. Le réseau Coworking Grand Lyon et la Métropole de Lyon organise les Assises du coworking. Un évènement national pour échanger en tables rondes sur l’influence des mutations du travail sur les espaces de coworking, la pérennité des modèles économiques, les opportunités et menaces de ces espaces.
La richesse de ces échanges donneront une étude publiée (ici) sur Millénaire 3, le magazine en ligne de la direction de la Prospective.
En 2020, une autre étude de Millénaire 3 vient questionner les coworkings du réseau. Les questions sont sur les modèles économiques et les modes de gestion (ici).
En 2024, le Covid étant passé par là, le monde du travail a encore bougé. Le télétravail concerne 22% des salariés du secteur privé. Ils étaient 4% en 2019. (Selon une étude Insee disponible ici.)
L’occasion pour la Métropole de relancer une étude lyonnaise avec comme questionnement : « Est-ce que les nouveaux modes de travail (notamment TT) génèrent un besoin d’espaces de travaux partagés (type coworking) à proximité des bassins résidentiels ? »
L’étude porte surtout sur les salariés en télétravail qui pourrait intégrer un coworking… le besoin ne semble pas être présent.
Le Réseau Coworking Grand Lyon n’est plus sur les mêmes problématiques qu’il y a 10 ans. Mais tant que le monde du travail bouge, le réseau a son utilité. Aujourd’hui les questions sont davantage sur :
- Les évolutions liées aux occupations temporaires de lieux
- Les évolutions futures des coworkings
- Le lien avec les autres réseaux, comme les réseaux de Tiers-lieux
Pour que cela se mette en place il faut être pro-actif et relancer l’effort qui avait été commencé, pour renouer avec la DPDP et la Métropole.
Au-delà de ces grands questionnements, il y a toujours la mutualisation de compétences : organisation de formations communes, partage de bonnes pratiques, charte mise à jour… Pour être plus concret, cette année nous nous sommes organisés pour avoir des visios de formations sur les thèmes de la RC Pro, puis une sur le thème de la sécurité.
Dans la mutualisation de compétences, le réseau ne manque pas d’inspiration : « Et si on faisait une visio tous les 2 mois », « oui sur les logiciels », « le remplissage des espaces », « l’animation des espaces »… Les idées fusent, l’équipe est motivée.